Confiance enfant : et si ton enfant n’était pas nul, mais qu’il croyait qu’il l’était ?

3 étapes pour déconstruire cette croyance

Je suis nul. »
Il avait 11 ans. Il venait de poser son crayon sans même essayer.
Cette phrase n’était pas un simple constat. C’était une condamnation intérieure.

Ce jour-là, j’ai compris une chose :
Ce n’était pas son intelligence qu’il mettait en doute.
C’était sa valeur.
Et ce qu’il croyait possible pour lui.

Quand un enfant perd confiance, il n’arrête pas d’apprendre. Il arrête d’essayer

Un enfant ne se sent pas nul par nature.
Il se déconnecte de ses réussites, de ses capacités, de sa légitimité à se tromper.

Quand il dit “je suis nul”, il ne demande pas une leçon de morale.
Il teste ton regard. Il attend un signal de permission pour recommencer à croire.

C’est un signal. Un cri discret qui dit :

« Je ne crois plus que j’ai le droit d’essayer. »
« Je n’ose plus espérer réussir. »
« J’ai oublié que j’ai de la valeur, même si je me trompe. »

Et ce signal, tu peux l’entendre.
Tu peux y répondre.
Pas en expliquant. En montrant.

Étape 1 – Observer les signaux de perte de confiance

Ce sont ces soupirs discrets.
Ces “j’y arriverai pas” lancés en murmurant.
Ces regards qui fuient avant même d’avoir tenté.

Quand il dit « je suis nul », il teste quelque chose.

Il teste :

Si tu vas le contredire.
Si tu vas chercher à « le convaincre ».
Ou si tu vas accueillir son doute, sans le nier.

💡 Que faire ?

Note les phrases de découragement : “je comprends rien”, “je vais encore rater”, “c’est trop dur pour moi”.
Observe les moments où il abandonne sans essayer.
Pose une question douce : “Tu ressens souvent ça en ce moment ?”
Ne le contredis pas. Ouvre la porte au dialogue.

Étape 2 – Ancrer ses réussites, même minuscules

Une maman m’a dit :

« Il oublie tout ce qu’il a réussi. Mais il se rappelle exactement la fois où il a eu 4/10. »

C’est vrai.

Parce que le cerveau est câblé pour retenir les dangers plus que les réussites.

À toi de rééquilibrer la balance.

Et surtout, rappelle-lui ses propres forces.
Pas avec des grandes phrases.

💡 Que faire ?

Un carnet des mini-victoires : une ligne par jour pour noter ce qui s’est bien passé.
Une boîte à preuves : ses productions, ses efforts, ses progrès visibles.
Reformule : “Tu te souviens quand tu pensais que tu ne réussirais jamais à faire ce devoir ? Et tu l’as fait.”

Ce n’est pas l’exploit qu’il doit retenir.
C’est qu’il est capable de progresser.

Etape 3 : confiance enfant : normaliser l’échec pour ouvrir l’option du courage

Tu peux lui dire que c’est OK de se tromper.
Mais tu peux surtout l’incarner.

💬 Exemple à dire en vrai :

“Tu sais, moi aussi parfois je me sens nulle.
Mais je sais que ça ne veut pas dire que je ne vaux rien.
Ça veut juste dire que je suis en train d’apprendre.”

Et là, il écoute vraiment.
Parce qu’il voit un adulte qui doute… mais qui avance.
Et ça, ça donne la permission.

Tu peux lui dire que c’est OK de se tromper.
Mais tu peux surtout l’incarner.

💬 Exemple à dire en vrai :

“Tu sais, moi aussi parfois je me sens nulle.
Mais je sais que ça ne veut pas dire que je ne vaux rien.
Ça veut juste dire que je suis en train d’apprendre.”

Et là, il écoute vraiment.
Parce qu’il voit un adulte qui doute… mais qui avance.
Et ça, ça donne la permission.

💡 Que faire ?

Partage tes erreurs récentes (adaptées à son âge) : « Hier, j’ai raté un mail important. J’étais en colère contre moi. Et j’ai dû me rappeler que ça arrive à tout le monde. »
Utilise l’humour pour désamorcer : « Oups ! Encore une tartine tombée côté confiture. Bon, on apprend, on vise mieux demain
Joue au “défi raté réussi” : chacun raconte une chose qu’il a ratée aujourd’hui… et ce que ça lui a appris.

👉 Tu montres que l’erreur n’est pas une fin, mais un passage. Et surtout, qu’elle n’enlève rien à la valeur de celui qui apprend.

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Tu veux savoir où en est ton enfant dans sa confiance ?
Est-ce une phase normale ? Ou un vrai blocage qui s’installe ?

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